Globusmen

Voici ma dernière acquisition en date, un DE "Globusmen"



On connaît davantage la fabrique dont il est issu sous "Globusmann", maison basée dans le haut-lieu allemand de la taillanderie, Solingen. Faut-il voir dans cette désinence en -men une tentative de gommer un peu le côté germanique, plus trop porteur sur certains marchés et à certaines époques ?




Cette entreprise n'est apparemment plus active dans le domaine ; comme vous le constatez il s'agit d'un objet vintage, "dans son jus".



Il fait partie de ces rasoirs au peigne assez fuyant, qu'on ne sait trop comment taxer : peigne fermé... mais tellement "ouvert" ! Vu le faible rôle que ce dernier est appelé à jouer dans le rasage, je ne me hasarderais pas à pratiquer du riding the guard avec ce spécimen !



Ses 70 grammes sur la balance ainsi que son placage - auquel les clichés présentés ici ne rendent que piètrement justice - confèrent un agrément certain à cette belle pièce.


La large ouverture pratiquée dans la garde, ornée de ses trois vaguelettes, accroche le regard tout comme le manche, d'un classicisme rigoureux très voisin de ce qu'on voit chez Merkur par exemple.

Voilà pour l'instant ! Suite de la présentation avec compte-rendu du rasage une prochaine fois !

Superbe!
Félicitation pour cette acquisition. Hâte d'avoir un retour sur test de rasage.

Merci pour cette présentation détaillée !

très beau rasoir !
Merci pour le partage !

Je dois préciser d'entrée que par flemme de changer la lame que j'y avais mise, reçue le même jour (une Derby Premium, que je n'avais jamais pratiquée), ce compte-rendu se trouve entaché d'une erreur méthodologique crasse  . Dans de telles conditions, il devient en effet hasardeux de déterminer ce qui est imputable à la lame, et ce qui l'est au rasoir

Voici néanmoins, pour satisfaire votre impatience, mes premières impressions.

Comme déjà remarqué sur un copie du Charcol (dont je dois encore vous entretenir) et contrairement à toute attente, la bonne exposition de la lame n'est pas automatiquement un gage de facilité en première passe, et un redressement du manche pour diminuer l'angle s'avère déjà nécessaire. Moyennant une mise en oeuvre des principes consacrés, soit réduction progressive du poil et maintien d'un angle faible, l'ATG passe étonnamment facilement et livre un quasi-BBS (il y a deux mois encore, je me serais sans doute servi de quelque hyperbole, et vous aurais peut-être servi "BBS de folie", mais je revois mon échelle des valeurs à mesure que ma technique s'améliore) . Au prix toutefois de quelques pds et de rougeurs peut-être un peu plus fortes que d'habitudes ...quoique cette dernière appréciation soit peut-être aussi l'effet d'une observation plus attentive ("qui cherche trouve") et là c'est de toute façon plus une question de lame.

Comme je l'avais anticipé, la garde bien distante oblige à une certaine concentration, ce n'est pas un rasoir pour quand on est pressé. La même caractéristique s'avère en revanche utile pour faire un sort aux poils les plus proches du nez. La prise en main est juste sublime de confort et d'équilibre ; je ne fais pas aux amateurs de vintage un dessin sur le plaisir qu'il y a à retirer de la remise en service d'une belle pièce ancienne...

Merci à toi pour ce retour détaillé.
Ça donne vraiment envie de ressortir du vintage pour ce soir.

Sam D. a écrit:Je dois préciser d'entrée que par flemme de changer la lame que j'y avais mise, reçue le même jour (une Derby Premium, que je n'avais jamais pratiquée), ce compte-rendu se trouve entaché d'une erreur méthodologique crasse  . Dans de telles conditions, il devient en effet hasardeux de déterminer ce qui est imputable à la lame, et ce qui l'est au rasoir

Merci pour ce premier retour bien attendu.

Après cette mise en appétit, j'espère qu'il y aura une suite.    

Très joli ! Merci pour cette présentation.