jean gabin contre l'Europe Oligarchique

J'adore ce passage, j'adore ce qu'il dit, qui ce révèle exacte sur certaines choses... c'est une belle saloperie ce qu'ils en ont fait et fait courir a la perte certains pays et qui entraineront la faillite des autres juste pour quelques gros bonnets qui voyaient en cet Europe une manière de s'enrichir au détriment des autres.

Euh, autant je suis absolument pas d'accord avec ton analyse (je daube sur l'Europ mais pour d'autres raisons), autant effectivement ce passage est immense...

Le film est adapté d'un roman de Simenon, et pour le personnage du Président, les scénaristes se sont inspirés de Gambetta, Clémenceau et de Gaulle.

Cette scène est également connue comme étant une des seules où Gabin avait appris son texte par coeur, alors que normalement il impovisait plus ou moins à partir des dialogues initiaux.

Si nous voulons que tout reste tel que c’est, il faut que tout change ». Vous vous rappelez, Le Guépard saisi entre deux mondes, l’irrésistible déclin de l’ancien et l’avènement révolutionnaire du nouveau… Que ce soit par la magie de Lampedusa ou celle de Visconti, par la voix du prince Salina ou celle de Burt Lancaster, à moins que ma mémoire me trompe et que, dans le film comme dans le roman, la voix soit celle de son neveu Tancrède Delon, le message faussement paradoxal était bien le même : les formes et les apparences doivent demeurer immuables afin que les esprits puissent évoluer harmonieusement. On croirait une description du milieu littéraire français, ce qu’on fait de plus conservateur dans le genre. Mêmes gens, mêmes réflexes, mêmes situations aujourd’hui qu’hier, et hier qu’autrefois. On meurt sur les planches dans ce milieu qui ignore la retraite et la faute professionnelle. Pour se faire une place dans le métier, il faut au moins en tuer un ou deux. Ce sont toujours les mêmes qui distribuent les cartes pour une meilleure conservation de leur pouvoir et de leur territoire.

?

Vimaire a écrit:?

J’ajoute à mon commentaire précédent qu’une fois dans la place, ceux qui sont aux pouvoir parviennent parfois à s’assurer, en fonction de leur notoriété et de leur audience (donc pour une infime minorité d’entre eux) un peu de pouvoir de participer à la distribution des cartes et de protéger une partie du territoire, dont le leur. Tout le monde se tient par la barbichette et c’est d’ailleurs ce qui rend le jeu intéressant et contribue à son lent renouvellement, même si les règles restent sensiblement les mêmes et d'autres malheureusement bien sur , perdent leurs ....

Évidemment, il faut mettre cela en perspective. Jette donc un œil aux autres vidéos de celui qui a mis ça sur internet, et n'oublie pas que l'anathème contre les banksters, le capital et autres métèques est un des thèmes favoris de l'extrême-droite. Ce n'est selon moi pas un hasard si le Président reproche à l'un des parlementaires d'être le conseil d'une "banque israélite". Rien que cette expression me donne la nausée, et je ne peux jamais voir cette scène, par ailleurs brillante, sans un malaise certain.

Pardon mais je suis un piètre cinéphile.

Quel est le titre du film dont est extrait cette séquence ?

Le Président, de Verneuil, 1961

Merci ! Je me coucherai moins bête...