Qu'avez-vous retenu de votre dernier rasage ? (2)

J'ai renoncé à emmener une brosse lors de mes déplacements. J'ai alors essayé le rasage à l'huile, puis le rasage à l'eau. Je n'ai pas encore tenté le rasage avec une crème passée directement sur le visage avec les doigts (du moins depuis que je suis passé au DE).

C'est pourtant la technique que j'utilisais lors de mes déplacements avant de me mettre au DE. A l'époque, je ne connaissais que la  crème Palmolive et la Wilkinson. Mes exigences se sont largement renforcées depuis cette époque.

Le rasage à l'eau ne me permet pas un rasage d'aussi près qu'avec une brosse et du savon. L'usage d'une crème appliquée sans l'aide d'une brosse pourrait constituer une alternative au rasage à l'eau.

Le rasoir Baili BD179 est mieux construit que les rasoirs Weishi et consort, et il me procure un meilleur rasage que ces derniers.

Ma quête d'un rasoir papillon qui offrira un rasage de bonne qualité tout en préservant parfaitement ma peau n'est pas terminée pour autant.

Je vais encore devoir composer en 2022 avec ma frustration de ne pas obtenir un rasage satisfaisant à l'aide un rasoir papillon.

Je n'ai encore eu l'occasion d'essayer de rasoirs anciens. Mon prochain rasoir papillon sera vraisemblablement un Parker (je penche pour le 87R). Et si il ne fait pas mon bonheur, je me tournerai alors vers les rasoirs du siècle précédent.

Je note donc ta suggestion.  

J'ai testé le Wilkinson Classic Premium (qui doit être fabriqué par Weishi - tête Weishi et looong manche), le Weishi (manche court), une mauvaise copie chinoise du Weishi (manche long) et dernièrement le Baili BD179.

Grace à toi j'ai trouvé le vieux classement des rasoirs par agressivité de B&B. Sa lecture a conforté ma conviction que le manque d'efficacité est la cause de mes soucis.

Je me suis également interressé au Razorock TTO qui serait le plus agressif  des rasoirs papillon ... pour m'apercevoir qu'il est strictement identique au Baili BD179 que j'ai essayé dernièrement. J'avais bien perçu son efficacité meilleure que celle des TTO déjà essayés. Mais j'ai également perçu en fin de rasage le feux qui accompagne un fumage en règle. Cela dit, je m'en suis tiré sans le moindre PDS, alors qu'ils sont fréquents avec le Weishi et ses dérivés.

Avec le recul, je me demande si mes soucis avec le dernier TTO essayé ne seraient pas dûs à un angle de rasage trop ouvert (en mode Ride the Cap). L'important guard span (Safety Razor Parameters: Illustrated and Defined)néccessite peut-être un angle plus fermé (en mode Ride the Bar).

Je ferai une nouvelle tentative avec le Baili BD179/ Razorock TTO dès que le souvenir cuisant de mon dernier fumage se sera estompé.

Je note également ta suggestion du Feather Popular. J'ai cependant quelques craintes quant à son efficacité.

Je viens d'obtenir ENFIN mon premier rasage correct avec un rasoir papillon. J'avais commencé le rasage au DE avec l'un d'eux, et j'espérais un rasage correct avec un TTO depuis plus de 2 ans et demi.

Il m'aura fallu une bonne dose d’opiniâtreté et un zest d'entêtement pour arriver à surmonter les dizaines de fumages cuisants que m'ont valu mes différentes tentatives. Si les stigmates n'étaient que passagers, la frustration de ne pas arriver à maîtriser ce type de rasoir était d'une rare persistance.

Mon erreur du début était de trop appuyer sur le rasoir. Cette erreur a très vite été corrigée et j'ai très vite pu obtenir d'excellents rasages avec rasoirs à peignes ouverts ou fermés, qu'ils soit 2 pièces, 3 pièces ou réglables. Par rasage correct, j'entends un rasage exempt de PDS, d'irritation ou de rougeur, et d'une qualité au moins équivalente à un DFS.

Mais ma technique butait sur la géométrie des rasoirs papillon. En fait leur énorme guard span (espace entre la barre du peigne et la lame), dû à la nécessité d'offrir un débattement suffisant pour l'ouverture des trappes, était incompatible avec ma pratique intuitive d'un angle de rasage très ouvert (en mode Ride the Cap). Il faut au contraire utiliser un angle très fermé (en mode Ride the Bar) afin que la peau située entre la barre du peigne et la lame soit parfaitement tendue.

Je pense que le fait de tendre la peau en aval de la lame pourrait également convenir à un angle de rasage très ouvert avec un rasoir papillon. J'en ferai la vérification lors d'un prochain rasage.

Je suis tout à la joie de maîtriser le rasage avec un TTO. Cela n'en fera pas mon type de rasage préféré. C'est même tout le contraire car j'apprécie la douceur associée à l'efficacité que permet un angle de rasage très ouvert - et donc incompatible avec la géométrie d'un rasoir papillon.

Mais l'énooooooorme frustration que j'éprouvais s'est évanouie.      

Sam D. a écrit:
Mais utilises-tu le terme span dans la même acception que sur cette image :




Le gap, non le span est ici conditionné par le débattement nécessaire à l'ouverture des trappes.

Quoi qu'il en soit, c'est drôle car ce matin j'aurais presque fait une constatation inverse à la tienne : le relatif manque d'efficacité que j'avais toujours trouvé au Slim s'est trouvé corrigé en le maniant en mode "ride the cap"...

Le gap span auquel je fais référence est bien le span de l'image que tu propose. J'utilise une image assez proche de la tienne (et issue du même site).





Je viens de vérifier sur le Baili BD179 ainsi que sur le Weishi et tu as raison : il aurait été possible de diminuer le gap span et de rapprocher la barre du peigne. L'important gap span est bien un choix de conception.

Du fait de cet espace, si l'angle de rasage est très ouvert, la peau faute d'être tendue va s'accumuler devant la lame et créer une vague devant la lame. C'est cette vague qui est à l'origine de mes problèmes de rasage avec les rasoirs papillons. En fermant l'angle, la vague est déplacée devant la barre du peigne qui tend alors la peau de telle manière que la lame puisse trancher le poil sans abraser l'épiderme de manière excessive.

L'efficacité d'un angle de rasage très ouvert dans ton cas pourrait s'expliquer de deux manières : soit ta peau est suffisamment tendue pour ne pas créer de vague devant la lame et tu bénéficie alors d'un angle de coupe optimal avec une lame pratiquement parallèle à ta peau. Soit tu as la même vague, mais ton épiderme est plus résistant que le mien.

J'avais oublié à quel point le rasage à l'eau glacée est addictif. C'est un véritable plaisir de renouer avec cette pratique hélas saisonnière.